Messe du Dimanche 7 Mai 1454

Les cloches se mirent à sonner pour inviter les fidèles à venir assister à la messe dominicale.

Ivrel sortit de la sacristie les traits tirés car elle revenait de la cathédrale de Clermont et avait passé la nuit à méditer sur les récents évenements auvergnats, elle arriva dans le choeur, elle s'agenouilla devant la croix en se signant, puis tendit les mains devant l'autel en priant. Enfin, elle se tourna vers l'assemblée des fidèles.

Que la paix soit avec vous
Et avec votre esprit

En ce mois de Mai dédié à Marie, adressons lui notre prière, répétez après moi mes enfants :

Ave María grátia plena,
Dóminus tecum :
benedícta tu in muliéribus
et benedíctus fructus ventris tui, Jesus.
Sancta María, mater Dei,
ora pro nobis peccatóribus,
nunc et in hora mortis nostrae.
Amen.

Je vous salue, Marie, pleine de grâces,
Le Seigneur est avec vous,
vous êtes bénie entre toutes les femmes,
Et Jésus, le fruit de vos entrailles est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
Priez pour nous, pauvres pécheurs,
Maintenant, et à l'heure de notre mort
Amen.

Oui priez pour l'âme de la Duchesse, qu'elle trouve le repos !

Je voudrais continuer d'aborder avec vous les péchés que doit combattre le fidèle, et maintenant la gourmandise (et c'est un peché que j'ai beaucoup de mal à combattre ) .

Citation :

La gourmandise est liée à la dégradation, à la corruption morale, et à un mythique état de nature, depuis que le fruit de l’arbre interdit a été croqué par gourmandise.
Ce vice a-t-il été le premier péché de l’homme ?

Espérons tous ensemble trouver dans notre foi les raisons d’espérer et de combattre ces péchés par leurs vertus et leurs valeurs : l’abstinence et la suffisance.

Lorsqu’ Adam a croqué la pomme l’a-t-il fait par gourmandise ? Les exemples ne manquent pas dans les Saintes écritures. Chute et gourmandise sont déjà liés dans les textes bibliques : Esaü et le plat de lentilles, Noé ivre, le veau d’or construit par refus de la manne...
La suppression du plaisir de la chère distingue les saints. La gourmandise vide les poches. Elle est le vice des moeurs qui n'ont point d'étoffe. Le paysan meurt de faim et son maître de gourmandise
Comme la bonté, comme la violence, comme la gourmandise, comme tout le reste, l'instinct de conservation n'est pas également réparti sur la masse des individus
On a beau manger sa viande jusqu'aux os, la gourmandise ne disparaît jamais.
La gourmandise dans le mensonge finit souvent pas suggérer la saveur réelle des choses.
Elle tue plus de gens que l'épée.
Sachez que l’abstinence et jeûne sont des vertus, mais la gravité du péché de gourmandise est très réduite, seules ses conséquences sont condamnées : il est la « porte des vices » , mère de torpeur, désordre, blasphème.

On ne doit pas vivre le jeûne ou l’abstinence comme une imposition, mais plutôt comme un moyen concret par lequel l’Eglise nous invite à croître dans le véritable esprit de pénitence.

Le péché est une maladie, le repentir est un remède, l'abstinence est une guérison.

L'abstinence et le jeun guérissent la plupart des plaintes.

La vertu de l’abstinence est celle qui doit assurer la perfection de la vie de l'homme dans sa marche de retour vers Dieu

Nous attendons cette vertu qui maintient en toutes choses la partie affective sensible dans l'ordre de la raison, pour qu'elle ne se porte pas indûment aux plaisirs qui intéressent plus particulièrement le sens du toucher dans les actes nécessaires à la conservation de la vie corporelle

Il nous faut vaincre La gourmandise par la suffisance et savoir ce contenter de ce que nous offre notre Seigneur.
Rabattons notre suffisance, critiquons sans relâche nos propres défauts, tout comme, chaque jour, nous nous lavons la figure pour rester propres et balayons pour enlever la poussière.
Mais puisque l'homme, en vivant selon la vertu, est ordonné à une fin plus haute, qui consiste dans la jouissance de Dieu, comme nous l'avons déjà dit plus haut, il faut que la fin de la multitude soit la même que celle d'un seul homme. La fin ultime de la multitude rassemblée en société n'est donc pas seulement de vivre selon la vertu, mais, par la vertu, de parvenir à la jouissance de Dieu.
D'après l'Homélie de L'archevêque Pater San Giovani

Je vous laisse méditer cette homélie....

Nous allons à présent glorifier le Seigneur en chantant le veni sancte spiritus

Et maintenant, communions pour recevoir en nous le corps du Christ.

Seigneur, je ne suis pas digne de te recevoir, mais dit seulement une parole, et je serais guéri.

Et après avoir rompu le pain, Ivrel en donna un morceau à chacun des fidèles.

Je pensais vous parler des évements recents dans notre ville, les élections.... mais avec tout ce qui se passe en Auvergne et dans le Royaume, je vous le dit l'heure est grave, plus que jamais il nous faut avoir la foi et respecter les commandements de Dieu.

Une Duchesse assassiné par un fanatique religieux !
Un Roy qui s'allie à des Normands idolâtres pour combattre des Bretons Aristotéliciens indépendantistes !

Je ne sais quoi vous dire, ni que penser !!! je prie Dieu pour qu'il nous guide sur le chemin de la vérité et de la justice.... car en vérité cela ressemble à un sacré sac de noeud, je crois bien que la politique n'apporte rien de bien dans notre vie de tous les jours, celle d'humbles vagabonds, paysans et artisans. Laissons les puissants se battre pour des causes futiles, et écartons nous de leur chemin, de peur d'être emporté dans la tourmente ; car c'est toujours le petit peuple qui pâtit des luttes des grands de ce monde.

Prions Dieu pour que la paix et l'harmonie reviennent dans notre vie de tous les jours.

Que la paix du Seigneur soit avec vous.
Et avec votre esprit
Louons le seigneur.

Bon dimanche à tous.