L'HISTOIRE D'AURILLACAu milieu du IXe siècle, iI appartenait au fils de Gérard Ier, Comte d'Auvergne. Il construisit, au pied du château déjà appelé Château Saint-Etienne, une petite église dédiée à Saint Clément. Autour de cette église commence à se développer la ville d'Aurillac.
À sa mort, son fils Géraud hérita du domaine. Géraud fonda une abbaye et fit bâtir, vers 896, une église à côté de celle de son père. Elle était sous le double vocable de Saint-Pierre et Saint-Clément, avant de prendre celui de son saint fondateur : Saint-Géraud.
Après sa mort , vers 910, Géraud fut inhumé dans son église. Son tombeau devint un lieu de pèlerinage et l'église fut agrandie. Etienne II, évêque d'Auvergne, vint la consacrer en 972, Aurillac devint la deuxième église de son évêché, après celle de Clermont. A la fin du Xe siècle, l'abbaye est en plein essor. Le moine Gerbert fut formé dans cette école, il devint en 999, le 1er pape français, sous le nom de Sylvestre II. Les pèlerins affluent et la renommée de Saint-Géraud est aussi importante que celle de Sainte-Foy de Conques.
Dans la deuxième partie du XIe siècle, l'église fut encore remaniée et le pape Urbain II, en 1095, la consacra à nouveau. Autour de l'abbaye se développe une petite agglomération qui s'étend progressivement vers l'ouest, le long de la Jordanne et sur le coteau d'Aurinques.
A la fin du XIIe siècle, les "bourgeois" d'Aurillac, les citoyens de la ville, apparaissent pour la première fois dans les textes. Ils se donnent des consuls (magistrats municipaux), en accord avec l'abbé qui reste le seigneur.
En 1233, la guerre albigeoise éclate. Le château Saint-Étienne, demeure de l'abbé, est détruit. Dès lors les luttes furent continuelles, ponctuées par les conventions dites Paix d'Aurillac, passées en 1280,1298 et 1347 entre l'abbé et les bourgeois. Puis, les guerres anglaises débutent en Auvergne. La ville d'Aurillac résiste, protégée par ses remparts.
En 1366, le siège de Bailliage Royal des Montagnes fut définitivement fixé à Aurillac, affirmant ainsi son rôle de capitale administrative de la Haute-Auvergne. A la fin du Moyen-Age, la paix revenue, commence un temps de reconstruction suivi d'une période de relative prospérité.
Origine du nom L'origine du mot : Aurillac
Il était une fois... Aurillac
Lac d'or ? ou oreille de sanglier...
Selon la légende, Aurillac tirerait son nom d'un lac qui aurait occupé le site actuel de la ville et aurait contenu des paillettes d'or.
On sait maintenant qu'il n'y a jamais eu de lac !
Mais l'or a bien existé ! Même si certain ont prétendu qu'il sortait de l'imagination des poètes...
Jusqu'au 18ème, il y eu les orpailleurs qui écumaient les eaux à l'aide de peaux de brebis non dépouillées.
Que reste-t-il de ces richesses ? La rue d'Aurinques peut-être...? qui fut comme la rue des Orfèvres le quartier général des ciseleurs de métaux précieux.
On trouve d'ailleurs encore quelques uns des bijoux traditionnels, "les Saint-Esprit".
Peut-être que l'Aurillacois doit deux de ses surnoms à l'or.
Pour le Goudot : il s'agit de la jatte dans laquelle l'orpailleur triait son or.
Quand au "pêcheur de lune", ce surnom confirme sûrement que l'or n'abondait pas dans le Goudot.
L'autre thèse nous vient du grand Saint-Géraud.
Un jour, alors qu'il avait engagé la construction d'une église, celle-ci s'écroula un matin, avant même d'être achevée.
La nouvelle lui arriva lorsqu'il était à la chasse, il promit alors, que l'abbaye et la ville seraient élevées là où tomberait son javelot.
Manque de chance ou coup des dieux, le javelot s'enferra par l'oreille d'un sanglier qui passait par là... Ainsi naquit : Aurillac.
La légende dit vrai sur un point au moins... C'est bien à Saint-Géraud qu'Aurillac doit sa véritable fondation et l'origine de sa prospérité !
Anne A.
Accueil 
